On vous a soutiré de l’argent ou escroqué votre confiance ? Savez-vous que vous pouvez saisir la justice ? Éclairage sur une pratique illégale encore trop répandue.
Ils sont vendeurs, banquiers, agents de voyage ou simples amis… Derrière des discours mielleux, ces abuseurs n’hésitent pas à trahir la confiance qu’on leur accorde. Objectif : détourner frauduleusement un bien ou de l’argent à leur profit. Mais face à ce délit, vous n’êtes pas désarmée pour autant. Explications.
Quand y a-t-il abus de confiance ?
Le délit est caractérisé lorsqu’une personne détourne un fonds, un objet de valeur ou même un simple bien matériel à des fins personnelles, alors qu’on le lui avait confié pour un usage précis.
Par exemple, vous versez une avance à une agence de voyage pour obtenir un visa. Mais elle utilise votre argent autrement, vous laissant sans votre sésame. Ou bien, vous utilisez le crédit accordé par une banque ou une microfinance pour acheter un terrain en lieu et place du projet financé. Dans les deux cas, il y a tromperie punissable.
Que risquent ces profiteurs ?
Sachez-le : abuser de la crédulité d’autrui pour s’enrichir personnellement est sévèrement réprimé par la loi. Le code pénal en son (Art. 432) dispose que : « Toute personne coupable d’abus de confiance est punie d’une peine d’emprisonnement d’un (01) à trois (03) an(s) et d’une amende d’un million (1.000.000) à trois millions (3.000.000) de francs CFA ».
Alors oui, la confiance abuse parfois… Mais vous pouvez sanctionner ceux qui en profitent. Et décourager ces comportements intolérables, qui n’ont pas leur place dans notre société !
Aziadapou Ayayi Sodjiney