La fête des mères se célèbre dans les pays francophones, le dernier dimanche du mois de mai. Une journée dédiée aux mamans où les enfants en particulier regorgent d’idées plus originales, les unes que les autres, pour honorer celles qui leur ont donné la vie. Les commerçants ne sont pas en reste et proposent, en cette période, gadgets, bijoux, pagnes, à l’effigie de la fête des mères. Célébrée pour certains avec fastes et paillettes, dans l’intimité sans effusion pour d’autres, cette journée ne passe plus inaperçue dans les familles. Mais la question qui se pose est la symbolique que revêt ce jour. Est-ce la fête de toutes les femmes ? Ou seulement de celles qui sont mères ?
Déjà en 1979, Mariama Bâ écrivait : « on est mère pour comprendre l’inexplicable. On est mère pour illuminer les ténèbres. On est mère pour couver quand les éclairs zèbrent la nuit, quand le tonnerre viole la terre, quand la boue enlise. On est mère pour aimer sans commencement, ni fin. » Toutes les femmes, qu’elles soient mères ou non, portent en elles le secret de la vie.
La fête des mères n’est pas à assimiler à la fête des femmes, puisqu’il est question de célébrer ce lien unique qui unit une mère à son enfant.
Il est toutefois important de se rappeler que toutes les femmes, toutes les jeunes femmes, sont des mères, parce qu’elles possèdent à elles seules cette force et ce courage de donner la vie quand le moment vient.
Les mentalités et les consciences se rendent compte chaque jour que la femme, qu’elle soit mère ou non, est indispensable dans l’éducation de la relève de demain. Bien que nous vivions dans une société patriarcale et phallocratique, le développement de l’enfant, son avenir et ses réalisations dépendent en grande partie de la mère. Et parce que les mères portent le poids du monde sur leurs frêles épaules, il serait très injuste de ne se rappeler d’elles qu’une fois sur les 365 jours. Il n’y a pas de jour pour rendre hommage au courage et à l’abnégation des mères. Et tous les jours de l’année ne suffiraient pas pour célébrer la grandeur d’âme et l’oubli de soi dont elles font preuve chaque jour pour protéger leurs progénitures.
Martine ABOTCHI