Le 1er décembre de chaque année est consacré à la lutte contre le VIH/SIDA, une pathologie qui a durement sévit ces dernières années, surtout dans les pays africains. Bien qu’aujourd’hui, l’ampleur du VIH/SIDA a baissé, le virus existe toujours avec toutefois de nouveaux défis.
DEFINITION
« Le syndrome d’immunodéficience acquise, plus connu sous son acronyme SIDA, est un ensemble de symptômes consécutifs à la destruction de cellules du système immunitaire par le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine). Le SIDA est le dernier stade de l’infection au VIH, lorsque l’immunodéficience est sévère. Il conduit à la mort par suite des maladies opportunistes auxquelles il donne lieu chez le patient infecté », explique Dr Fulbert KAMBIRE, médecin généraliste.
En d’autres termes, le SIDA n’est pas une maladie proprement dite, mais un état « défectueux » de l’organisme humain qui favorise une série de maladies.
« VIH » « SIDA »
Attention à l’amalgame !
Une confusion s’est longtemps installée entre les termes VIH et SIDA: être infecté au VIH n’est pas synonyme d’avoir le SIDA! On utilise souvent le duo symbolique « VIH/SIDA » pour parler du SIDA parce qu’il ne peut survenir sans le VIH, mais une personne peut être infectée par le VIH sans avoir le SIDA : on parle d’infection au VIH. C’est une infection comme toute autre à la différence que ce virus, au lieu de déclencher une maladie chez l’infecté, s’attaque à son système immunitaire (le système de défense de l’organisme contre les maladies). Lorsque le virus n’est pas canalisé, il affaiblit complètement le système immunitaire mettant ainsi à néant la capacité d’auto-défense de la personne infectée. En ce moment, cette personne a atteint le stade du SIDA. Cela signifie qu’il n’a plus de système d’auto-défense, il est donc très vulnérable et exposé à toutes les maladies.
Le grand danger, c’est que, une fois que le VIH entre dans un organisme, il ne peut plus en sortir, le défi est de trouver les moyens de « l’anéantir » pour qu’il ne porte pas atteinte au système immunitaire. Si le VIH est canalisé par un traitement efficace, la personne infectée peut vivre sans aucun problème de santé majeur : on l’appelle « un porteur sain ». Toutefois, s’il n’est pas traité, le virus peut entraîner le SIDA, point de non-retour.
CAUSES
Plusieurs informations font état d’une origine animale du VIH, mais pour que le virus transite d’une personne à une autre, il existe différents modes de transmission :
Au contact du sang : Le sang est l’un des plus grands vecteurs de transmission du VIH. Toute opération en rapport avec le sang (blessures, injections, transfusion sanguine, tatouage, piercings…) constitue donc un grand risque !
Par voie sexuelle : Le VIH est transmissible lors de relations sexuelles (y compris anales et orales) au contact du sperme ou du sang.
NB : Même sans éjaculation pendant les rapports sexuels, le VIH peut très bien être transmis.
De la mère à l’enfant : Une mère porteuse du VIH peut facilement transmettre le virus à son enfant lors de l’accouchement ou par l’allaitement.
SYMPTOMES
Les symptômes ne sont pas propres à l’infection mais du fait qu’il expose l’organisme à l’entrée de plusieurs maladies, le VIH peut occasionner des symptômes qui varient considérablement selon la vulnérabilité de chaque organisme. Néanmoins, la plupart des personnes nouvellement infectées par le VIH développent des symptômes similaires à la grippe entre deux à quatre semaines dès l’entrée du virus dans l’organisme. C’est la première étape de l’infection. A ce stade, on peut constater les symptômes suivants :
- Mal de gorge
- Maux de tête
- Fièvre
- Douleurs dans le corps
- Changement dans le cycle mensuel ou infections vaginales (chez la femme)
- Dysfonctionnement érectile et perte de libido (chez l’homme).
Lorsqu’on ne fait pas attention à ces symptômes précités, et qu’on arrive au stade SIDA, de nombreux symptômes variables selon la maladie à laquelle l’organisme est exposé apparaissent. A ce stade, les symptômes suivants sont très courants :
- Diarrhée persistante
- Douleurs articulaires
- Fatigue chronique
- Perte d’appétit
- Perte de poids
- Toux et essoufflement
- Nausées et vomissements
- Fièvres persistantes, frissons et sueurs nocturnes
- Éruption cutanée, ulcères ou lésions dans la bouche, le nez, sur les organes génitaux ou sur la peau