Compétitrice infatigable, meneuse sur l’aire de jeu, elle fait partie des emblématiques joueuses qui ont écrit les plus belles pages de l’histoire du basketball togolais.
Agathe LISSANON-LAWSON est une femme au parcours riche et exceptionnel. Enseignante passionnée, sportive déterminée, Assistante de direction chevronnée, l’ancienne gloire du basketball togolais revient sur son éblouissant parcours, en retraçant les différentes étapes de son histoire de vie, dans une interview exclusive de Dagan Magazine. Pour elle, l’humilité, l’amour et la détermination sont les clés de la réussite et du bonheur.
Bonjour Dagan, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis Agathe LISSANON-LAWSON, Directrice du Groupe CAFPER, Cabinet de Formation et de Perfectionnement des Secrétaires et Assistants de Direction, Présidente de l’Association des Anciennes Basketteuses du Togo, AABATO.
Que pourriez-vous nous dire de votre enfance ?
Je suis née un 5 février. J’ai 8 sœurs et 7 frères. J’ai plutôt eu une enfance mouvementée, où rien ne me prédestinait à une quelconque réussite. Orpheline d’une mère que je n’ai pas connue… Cela m’a poussé à me battre au quotidien, boostée par ce qu’on m’a raconté sur cette femme déterminée et battante, déjà rebelle à l’époque, sachant ce qu’elle voulait dans la vie, Une vraie amazone qui disait sans langue de bois ce qu’elle pensait. Je voulais lui ressembler. Alors, il fallait se battre et se donner les moyens.
Que pourriez-vous nous dire de votre parcours scolaire et professionnel ?
Du Lycée technique de Lomé, en passant par la BCEAO-LOME, la Primature du Togo, la Commission bancaire de l’UEMOA, jusqu’au statut de cheffe d’entreprise, comment êtes-vous arrivé là ?
Lycée technique de Lomé d’abord, j’y ai fait mes études secondaires et puis, je suis revenue y enseigner avant de rentrer dans la vie en entreprise par la BCEAO-LOME. Pour bien comprendre cela, il faut se référer à ma passion pour l’enseignement depuis mon enfance. Je me rappelle, encore enfant, construire avec de petits tabourets une salle de classe avec mes petits camarades où je jouais à l’institutrice. Ayant été très peu encadrée en ce qui concerne les choix scolaires et professionnels, j’ai voulu suivre à un moment donné des aînées qui réussissaient avec brio leurs études et dont on parlait beaucoup : les pharmaciennes, les médecins… en tout cas, je voulais être citées parmi les meilleures. Les moyens n’ont pas toujours suivi. Dès l’obtention de mon BEPC, mon père me rappela ma passion de devenir institutrice et décida que je mette fin à mes études. L’idée était aussi que je puisse subvenir aux besoins de mes frères et sœurs. Ma réponse ne s’est pas fait attendre. Je lui ai dit que le BEPC n’était pas suffisant pour moi pour devenir le grand professeur que je voulais devenir.
On me menaça de me couper les vivres et le temps que je le réalise, je n’ai pu m’inscrire dans les lycées et collèges qui préparaient à l’enseignement général. J’avais déjà commencé à faire le basketball dans le collège où j’étais et mon professeur de sport du moment, s’est battu pour me trouver une place au Lycée technique de Lomé, mais dans le cycle BEPSDC.
Qu’à cela ne tienne, poussée par je ne sais quelle force, je sortis du lot et fut remarquée par les autorités du Lycée technique qui ont décidé, à la fin de mon cycle BEPSDC de me faire passer le probatoire pour regagner la Terminale G1. Après le BAC1, je me suis inscrite en Droit à l’Université tout en donnant des cours de secrétariat. Ne sachant toujours pas par quelle voie, par quelles études je pouvais devenir un « grand professeur », j’ai décidé de préparer le plus grand diplôme en secrétariat qui était alors le BTS. A ce moment- là, ce diplôme n’était pas préparé au Togo. Je me suis inscrite en cours par correspondance, puis l’occasion m’a été donnée d’obtenir ce diplôme dans une institution à l’étranger. Je vous fais cadeau du reste du parcours… (rire)
La suite de cet entretien à lire dans le numéro 19 de DAGAN Magazine disponible dans les points de vente habituels depuis le 9 Mai 2022