« Investir dans l’avenir : Stratégies et défis pour renforcer l’autonomie financière des femmes ». Ce thème a été au centre d’une conférence-débat vendredi à l’Hôtel 2 Février, dans le cadre de l’édition 2024 de la journée internationale des droits des femmes. Initiative de Woman Night, le panel l’ayant marquée aura permis de décortiquer la problématique et explorer des pistes de solutions.
Pour disséquer le sujet, la Togolaise Kayi Dogbe de KD Group, la Guinéenne Hadiatou Diallo Barry d’Akiba Finance et la Sénégalaise Nabou Fall, activiste sénégalo-ivoirienne de la cause féministe en Afrique. Toutes des femmes africaines inspirantes et modèles de réussites dans différents domaines à savoir l’entrepreneuriat, les finances…« Lorsqu’on investit sur la femme, on investit non seulement sur l’enfant, mais aussi sur l’homme (…) La femme porte le monde, garantit l’avenir du monde», croit fermement Mme Kayi Dogbe.
Etat des lieux, freins à l’autonomisation financière des femmes, mentalités et attitudes négatives des femmes elles-mêmes, la problématique a été décortiquée sur tous ses angles. La conférence-débat, sur fond de témoignages de réussites d’entrepreneuriat ou de partage d’expériences, a été un véritable rendez-vous de catharsis pour l’émergence de la gent féminine au Togo et en Afrique, les échanges assez enrichissants et bien accueillis par un public composé essentiellement de femmes de divers horizons sociaux acquis à la cause féminine.
L’assistance a même eu droit à quelques punchlines des panélistes, comme celle de Mme Nabou Fall : « Une femme qui est célibataire, ce n’est pas grave. Une femme qui n’a pas d’enfant, ce n’est pas grave. Mais une femme qui n’a pas d’argent, c’est grave ».
Le panel a eu le mérite de décortiquer la problématique et de proposer des clefs pour renforcer l’autonomisation financière des femmes. Prise de conscience des gouvernants, urgence pour la jeune fille d’aller à l’école, d’entreprendre, de faire valoir ses compétences, ont prescrit les panélistes, entre autres pistes. « La jeune fille togolaise doit s’éduquer, avec tout ce que nous avons sur les réseaux sociaux par exemple, savoir les contenus qu’elle doit consulter. Dans la vie active, elle doit savoir également quelles études faire », conseille Mme Kayi Dogbe.
Initié par la Fondation Agir Ensemble pour l’Afrique (AEA), dans le sillage de la journée internationale de la femme, Woman Night est un évènement qui distingue et met en lumière les femmes qui se sont illustrées, durant l’année, dans des actions au service de l’inclusion genre, de l’émancipation et de l’autonomie de la femme.
NYIDIKU K. Agbenyo