On ne peut évoquer le secteur de l’alimentation au Togo sans penser aux Ets MAWU-NYON, devenu depuis quelques années MAWU-NYON Sarl. Derrière cette société, se cache une Dagan qui incarne si bien, l’élégance et l’assurance en toute modestie. Femme battante, courageuse, passionnée et patriote par-dessus tout, Dagan Flore NORMAN dirige la Société MAWU-NYON Sarl depuis près de trente ans, et maintient le cap. Élue meilleure femme Manager 2019 aux Awards du « Togo Top Impact », elle a accepté de partager son histoire avec l’équipe de Dagan Magazine afin d’insuffler aux jeunes cette flamme qui continue de brûler en son cœur pour le travail bien fait et l’honneur de la mère patrie. Pour votre plaisir, nous vous retraçons le parcours très inspirant de Dagan Flore NORMAN, une femme audacieuse marquante du monde togolais des affaires.
1- Bonjour Dagan, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis Bayi Flore NORMAN, née à Tsévié, un 24 novembre de feu NORMAN Messan Gaétan, ancien Directeur du restaurant la Pirogue, et de feue MISSIHOUN Kokovi, revendeuse. Je suis la fondatrice de la société MAWU-NYON Sarl, spécialisée dans l’importation et la commercialisation de produits alimentaires. Je suis togolaise et mère de quatre enfants.
2- Que pourriez-vous nous dire de votre enfance, de votre parcours scolaire et professionnel ?
A l’instar de beaucoup d’enfants africains, mon enfance n’a pas été aisée, mais je rends grâce à Dieu. Je profite pour réitérer mes hommages et saluer la mémoire de mes parents qui nous ont donné, à mes frères et à moi, l’opportunité de réaliser nos rêves. Je suis l’aînée de mon unique sœur et de mes six frères. J’ai fait l’école primaire ici même à Lomé, à l’Ecole Primaire Publique Félicio de Souza, le collège à Notre Dame des Apôtres et le lycée à l’Ecole Polytechnique Bruce, communément appelée « Tadjin. » Ayant fait la comptabilité, série G2, j’ai d’abord travaillé comme employée de banque à l’ancienne Société Nationale d’Investissement (SNI) devenue aujourd’hui ORABANK. Ma position de salariée ne me convenait vraiment pas. J’avais une profonde envie d’être mon propre cheffe. C’est pourquoi je me suis finalement résolue à m’installer à mon propre compte en ouvrant le prêt-à-porter « Florida ». Par la suite, je me suis dit qu’il me fallait tenter une reconversion vers l’alimentation. Parce qu’au quotidien, les gens se nourrissent et utilisent les produits alimentaires. Le commerce des produits alimentaires devrait être plus lucratif que l’habillement. C’est alors que je me suis lancée dans la vente des produits alimentaires.
3- Quelles sont les raisons pour lesquelles vous avez choisi le secteur de l’alimentation plutôt qu’une autre activité comme la restauration, par exemple, vu que votre père était un restaurateur reconnu ?
Pour avoir vu comment mon père travaillait sans relâche, j’ai très tôt compris les exigences et le caractère très contraignant de la restauration. Non seulement, il fallait travailler de jour comme de nuit sans jamais être chez soi, pour partager la chaleur familiale, mais il fallait une présence constante et permanente à chaque étape du processus de préparation des mets et des repas. Bien que j’admire le travail que faisait mon père, je dois avouer que je ne pouvais pas réussir à faire ce travail contraignant. C’est dire que si j’avais suivi cette voie, je n’aurais pas pu passer d’aussi bons moments avec mes enfants et ma famille. La vente des produits alimentaires n’est certes pas facile mais donne assez de marge de manœuvre ; ce qui m’a permis d’avoir du temps pour les miens et de partager avec eux toutes les grâces au quotidien.