La bonté est une grande qualité chez l’être humain. Être bon c’est avoir la disposition à être bienveillant, compatissant, et charitable. Cette aptitude peut s’exprimer avec la parole, en pensée, ou et mieux encore avec des actes.
LA GRANDEUR DES BONS
« Je ne connais pas d’autres marques de supériorité que la bonté . » écrivait Beethoven. C’est dire que faire preuve de bonté ou produire un acte de bonté fait irrémédiablement des personnes qui donnent et qui reçoivent des gens supérieurs à la normale. Faire preuve de bonté donne sens à la vie de celui qui donne comme à celle de celui qui reçoit. Puisque l’acte de bonté inclut généralement plus d’une personne, la marque de supériorité englobe forcément ces personnes.
La bonté permet de communiquer et de devenir chacun pour l’autre une force positive. Recevoir de la bonté fait de nous des gens différents, parce que désormais sensibles à la douleur et aux peines de ceux qui nous entourent également. Et faire preuve de bonté fait de nous des gens prêts , sinon susceptibles à recevoir autant de la bonté en retour. Même si la bonté peut être innée en certaines personnes, c’est une qualité qui gagne beaucoup à être cultivée chaque jour, à travers chacune des relations entreprises.
BONTÉ INCONDITIONNELLE
Faire preuve de bonté implique le don de soi, de se soucier profondément des autres sans pour autant faire abstraction de soi. Même si l’entourage participe fortement à cette capacité à donner de soi, nous devrions pouvoir faire preuve de bonté sans attendre d’être payé en retour ou espérer de la reconnaissance. Il est certes facile de dire que l’on n’attend rien en échange de son geste, mais dans les faits, un geste ou un signe de reconnaissance fortifie ou laisse un semblant de fierté. C’est la satisfaction qu’on a fait un truc bien qui nous conforte dans l’idée d’être une personne exceptionnelle. Mais la meilleure des bontés n’attend rien en retour et ne pose aucune condition à ce qu’elle fait.
COMMENT FAIRE PREUVE DE BONTÉ ENVERS SOI-MÊME ?
La chose la plus importante dont nous devons constamment tenir compte est que nous sommes humains et que les faiblesses font partie intégrante de notre essence. Le but de la vie n’est pas d’atteindre la perfection, le but de la vie, c’est d’accepter nos défauts, cette part de nous-mêmes qui se trouve dans l’erreur. Bien que chaque jour, chacun travaille à atteindre la perfection, il est nécessaire de tolérer ses faiblesses et d’apprendre à vivre avec. Et ce processus passe d’abord par la connaissance de soi, de ses douleurs et de ses conflits intérieurs. Et cette connaissance de soi aide à regarder les autres avec plus de bonté et à être tolérant. La bonté envers nous- mêmes passe par l’acceptation de soi et de ses propres limites. Se remettre constamment en cause ne fait pas de nous des gens heureux, et dans la pratique, nous ne pouvons donner que ce que nous avons : comment un cœur malheureux peut-il prodiguer de la joie et de la bonté autour de lui ? Se concentrer sur ses besoins et ses limites n’est pas une preuve d’égoïsme ou de nombrilisme, bien au-delà, c’est la condition vitale pour atteindre les autres avec plus de force et de conscience.
TROP BON, TROP CON ?
A être trop gentil, on finit par être pris pour un ignare. Certains profitent toujours à dessein de la générosité des autres, sans état d’âme. Il est vrai qu’ils voient en ceux qui sont généreux et bons une faiblesse dont ils abusent à chaque instant selon leurs besoins. Mais être bon ne peut pas être une faiblesse quand on sait à qui on donne et que l’on donne sans rien attendre en retour. La bonté, quoi qu’on en dise, reste une qualité et l ‘ une des meilleures, puisqu’elle fait du bien à celui qui donne et à celui qui reçoit. Être trop bon ne fait pas de nous des couillons, mais plutôt des gens qui croient fermement en cette part de bon qui se trouve dans chaque être humain qui croise notre route. Pour révéler la part de bonté dans l’autre, il faut un inestimable trésor de patience et une dose élevée de bonté.
Martine ABOTCHI