Nos fêtes traditionnelles ont- elles encore leur sens et leur intérêt dans un monde de plus en plus enclin à la prolifération vertigineuse des églises dans nos villages et quartiers ? Même si la ferveur constatée lors de la célébration de certaines de nos fêtes traditionnelles semble baisser d’année en année auprès du public, cela n’est pas le cas du côté des initiés dont l’engouement reste entier et très fort.
Nos fêtes coutumières doivent gagner en intensité, puisqu’elles sont en fait, des moments exceptionnels et symboliques où les divinités sont implorées pour notre propre bonheur et celui de l’humanité.
Faut-il revoir le format des célébrations de nos fêtes traditionnelles ?
Revoir la façon primitive dont sont célébrées nos fêtes traditionnelles et penser à leur modernisation, reviendraient à corrompre ce qui fait l’essence même de nos us et coutumes et à y introduire des germes d’acculturation, handicap à la sauvegarde du patrimoine culturel. Du fait du caractère sacré de nos traditions, il n’y a sûrement pas de format à revoir.
En effet, les fêtes traditionnelles sont des moments propices à l’invocation des entités protectrices de nos communautés, suivant des codes et protocoles antiques incorruptibles, bien définis et connus des seuls initiés. Elles sont des moments magiques où les adeptes des divinités ancestrales font le culte qu’il faut pour faire prospérer nos communautés, par des invocations.
La caution politique des Pouvoirs publics devrait en principe être une sorte de cachet pour renforcer la reconnaissance de ces fêtes. Y introduire de nouvelles pratiques, ne serait que contraire aux codes coutumiers établis. C’est dire, avec Romain GARY que : « Le renouveau a toujours été d’abord un retour aux sources » et donc un respect des usages.
Le manque d’engouement constaté ces dernières années pour nos fêtes, s’explique en grande partie, par l’apparition de religions révélées qui font que certaines personnes s’interdisent d’aller à la quête de la tradition. Peut-être que le moment est venu de cesser les diatribes versées à nos différentes fêtes et divinités célébrées lors de ces rendez-vous traditionnels. Car, comme le dit Edgar Morin : « La vraie nouveauté naît toujours dans le retour aux sources. » Nous n’avons vraisemblablement que nos traditions à vendre sur le marché du patrimoine culturel mondial. Nous devons donc en être bien fiers.
La suite de cet article à lire dans le numéro 19 de DAGAN Magazine disponible dans les points de vente habituels depuis le 5 Juillet 2022
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