Da Dédé Thérésia Massogna HUNLEDE est l’une des reines incontestées du journal parlé au Togo. Avec sa voix si singulière, et sa parole démocratique, ses émissions en langue locale « Somenegnon » et « Miwoenégnon bénéficient d’une grande audience. Pour cette 34e parution, Dagan magazine a bien voulu mettre en scène, l’une des voix radiophoniques féminines les plus connues et les plus populaires de ces deux dernières décennies au Togo.
Bonjour Dagan, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je suis Thérésia Massogna Dédé A. HUNLEDE, Journaliste Animatrice de programme à la radio Kanal Fm. Je suis née le 25 mars 1960 à Aného.
Que peut-on retenir de votre enfance, de votre parcours scolaire et professionnel ?
Du côté maternel, je suis le 7ème enfant de mon père qui a fait 48 enfants avec 16 femmes. Il est polygame. J’ai grandi avec ma maman à Vodougbé. J’ai commencé l’école à l’âge de 7 ans en 1966 à l’école des soeurs en face de Lagbonou à Aného. En classe de CE1, mon père m’a fait transféré à l’école Kuschenritter de Kpota qui était plus proche de notre lieu d’habitation, Vodougbé, que ma première école. C’est dans cette école que j’ai eu mon CEPE avec bourse (moyennant 6666 fcfa / trimestre ) en 1975.
En 1976, j’ai entamé avec la classe de 6e dans le même établissement. On fut ensuite délocalisé au CEG Habitat où j’ai commencé la classe de 5e. Vers la fin de l’année 1976 – 1977, je fus atteinte d’une maladie au bras droit, qui s’est aggravée au fil du temps et m’a conduit à une opération.
Mais malheureusement, un an après la situation ne s’est pas arrangée, la maladie s’est attaquée cette fois à mon fémur gauche. Etant admise en classe de 3e durant l’année 79 – 80 je rejoignis mon père, et je fus inscrite au collège Saint Pierre et Paul. Mon état de santé n’étant pas stable, cela a eu pour conséquence mon irrégularité à suivre les cours d’où mon échec à l’examen du BEPC. En 1980 – 1881, je me suis alors déplacée à Kpalimé afin d’y poursuivre mes études au CEG Tové Rail. Mais même pour cette deuxième fois, je n’ai pas pu réussir à mon examen.
Ne voulant plus revenir à Aného, j’ai alors décidé de rester à Kpalimé afin de m’engager dans la vie active et faire de petits commerces dans les villages alentours. C’est en ce moment que j’ai eu mon premier garçon avec un homme que j’ai connu là-bas. Mais malheureusement, je perdis l’enfant à l’âge de 11 mois.
C’est alors que j’ai pris la décision de revenir auprès de ma mère à Aného. J’aidais ma maman dans le commerce de tissu dans divers marchés, je l’aidais également dans les travaux champêtres, le maraîchage. Pendant tout ce temps, la maladie me dérangeait continuellement, ce qui faisait de moi un habitué des hôpitaux, où j’allais régulièrement pour le traitement des oedèmes au bras et à la tête du fémur gauche.
C’est dans ces circonstances que je connu le père de ma fille unique, qui était médecin en petite chirurgie. C’est après ma grossesse que je découvris qu’il avait déjà un foyer et également plusieurs enfants. Etant déçu en amour à deux reprises déjà, j’ai alors décidé de me concentrer sur l’éducation de ma fille et la croissance de mon commerce.
Lire la suite de cet entretien dans notre nouveau numéro disponible dans vos kiosques habituels
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