Elle fait partie des rares femmes de média qui ont marqué leur passage sur la télévision nationale du Togo. Mme Dorothée Dolibe TABIOU, actuellement responsable de la communication à la Cour des Comptes du Togo, est une Dagan atypique de par son parcours élogieux et plein d’inspiration pour la jeune génération de femmes attirées par le métier du journalisme.
C’est une Dagan au grand coeur, visiblement très décontractée que nous avons rencontrée à son domicile pour une interview exclusive. Pour Dagan Dorothée, le secret de la réussite c’est avant tout de l’audace en toute humilité.
Qui est Dorothée TABIOU épouse IBRAHIMA ?
Mon nom est Dorothée Dolibe TABIOU épouse IBRAHIMA, fille de Boukari TABIOU et d’Assana Philomène OUAGBE. Je suis mariée et mère de deux enfants. Journaliste de profession, je travaille actuellement à la Cour des Comptes du Togo en tant que chargée de communication depuis le 25 Juillet 2016. Je suis auteure de plusieurs ouvrages.
Parlez-nous de votre enfance : où êtes-vous née ? Avez-vous des frères et soeurs?
Je suis née le vendredi 22 juillet 1966 à Kara où j’ai passé toute ma petite enfance avec mes parents et ma soeur aînée Sylviane. Puis mes parents ont été affectés à Sokodé pendant 2 ans. J’y ai commencé l’école primaire à l’école catholique à l’âge de 5 ans. Nous avons toutes été baptisées à Sokodé, en 1968.
Ma mère est catholique et mon père musulman. Ils ont fait un mariage mixte. Mon enfance s’est déroulée au sein d’un foyer polygame. Mon père a eu 13 enfants avec 5 femmes. Ma mère était la première femme légitime. Elle a eu 6 enfants, 3 garçons et 3 filles dont
je suis la cadette. J’ai grandi dans un environnement paisible, avec mes autres frères et soeurs. Les autres femmes de papa ne vivaient pas avec nous mais passaient à la maison de temps à autre. Ma maman disait toujours que le pardon est une bonne chose. Si vous êtes du même père, vous devez vous comprendre.
Où et quand avez-vous commencé vos 1ers pas à l’école : Parlez-nous de votre parcours scolaire et universitaire ?
Comme je l’ai dit tantôt, j’ai débuté l’école à la mission catholique de Sokodé en 1971 avant de regagner Lomé avec les parents. A Lomé, J’ai fréquenté l’école Montaigne du CE1 au CM2. Après le CEPD (Certificat d’Etude du Premier Degré), nous avons été orientés au collège protestant de Lomé-Tokoin. J’y ai fréquenté de la 6ème à la Terminale. Après le BAC série A4 obtenu en 1986, j’ai poursuivi mes études à l’université de Lomé.
Je me suis inscrite au département d’Anglais parce que je voulais devenir hôtesse de l’air à Air Afrique. Après ma licence en Anglais, je voulais passer le concours des hôtesses de l’air mais ce choix n’enchantait pas mon père. Il préférait que je devienne interprète.
Pour lui, je pouvais faire ce que je voulais tant que je ne suis pas hôtesse de l’air. Je suis retournée sur le campus et je me suis alors inscrite en Sciences de l’Education.
J’ai obtenu une licence en Sciences de L’Education en 1992, la Maîtrise bien après en 1997 et un DESS/ Master en Information, Communication (Edition Multimédia) au CUEJ (Centre Universitaire d’Enseignement du Journalisme) à Strasbourg, en France, en 2001. Au cours de ce cursus, j’ai eu la chance formidable de travailler dans les locaux de la Télévision nationale, TVT.
La suite de cet entretien à lire dans le numéro 10 de DAGAN Magazine disponible dans les points de vente habituels depuis Novembre 2020