Dans la quête d’une descendance, la pression sociale et familiale pèse fréquemment sur la femme. Mais quand c’est l’homme qui porte le fardeau de l’infertilité, comment vivre cette réalité au sein du couple ?
Dans la famille africaine, la descendance est primordiale. Le mariage est à peine célébré, que les questions fusent de toutes parts au sujet de la naissance prochaine d’un enfant. Très souvent, seule la femme est victime de cette pression sociale et familiale, car c’est elle qui porte la vie. Il est cependant fort possible que l’homme soit le responsable de l’infertilité du couple.
Quand tombe le verdict …
Dès qu’il est prouvé que la femme n’a aucun pro- blème de conception, il est habituellement conseil- lé aux couples d’être patients. Mais, avec le temps, des analyses médicales s’imposent et le résultat est parfois sans appel : c’est l’homme qui ne peut pas féconder la femme. Il souffre d’azoospermie qui révèle une absence totale de spermatozoïdes dans le sperme. Il est stérile.
Dès l’annonce de ce diagnostic, le couple est forcément ébranlé, l’homme semble perdre sa virilité alors que stérilité n’est pas synonyme d’absence de virilité. L’homme a pourtant tendance à se refermer sur lui-même, le couple vacille. L’étape des questionnements et des déchirements commence, avec elle, la phase des doutes, des colères, de l’amertume, etc. Il faut accepter l’idée que c’est l’homme qui a un problème d’infertilité pour pouvoir envisager des solutions et des traitements. Comment se projeter dans l’avenir ? Faut-il faire le choix de vivre sans enfants ou penser à l’adoption ? Comment gérer la pression sociale ?
Il est essentiel de se rappeler des liens du mariage et des promesses faites en ce jour : être présent l’un pour l’autre, pour le meilleur comme pour le pire. Ce n’est pas le pire moment, mais il est clair que le couple doit rester soudé pour prendre une décision commune.