Elle est le tout premier dermatologue-vénéréologue du Togo. Du haut de ses 73 ans qu’elle porte énergétiquement, Dr WALLA Kissem Louise épouse TCHANGAÏ, incarne la détermination, la rigueur et l’audace. C’est ce qui ressort de son riche parcours qu’elle a, avec plaisir, partagé avec l’équipe de Dagan Magazine dans les locaux de son cabinet. Dans cet entretien exclusif, elle revient sur sa vie et sa profession, depuis son enfance, jusqu’au moment où elle a réussi l’exploit d’inscrire son nom dans le cercle très restreint des dermatologues du Togo.
Qui est le Docteur TCHANGAÏ WALLA Kissem Louise ?
Je suis docteur TCHANGAÏ WALLA Kissem Louise, Professeur titulaire de dermatologie-vénéréologie à la retraite depuis décembre 2013.
Parlez-nous de votre enfance, de vos parents et de votre cursus scolaire.
Je fais partie d’une fratrie de neuf enfants dont 6 survivants : 3 garçons et 3 filles. Enfants d’une mère ménagère et d’un père enseignant des écoles primaires des missions catholiques, d’abord à Lomé puis dans la région de la Kara successivement dans les villages de Tchitchao où il a rencontré et épousé notre mère Rose puis à Soumdina, et en fin à Yadé, son dernier lieu de travail avant sa retraite. Mon père étant le seul scolarisé de sa famille, plusieurs enfants du cercle familial et des villages environnants lui ont été confiés ; ce qui a fait élargir le cercle familial dans lequel nous vivions dans une atmosphère conviviale. J’avais un an quand il a été affecté à Yadé. Ce fut son dernier lieu d’affectation et de vie avant son départ pour l’éternité. Ma scolarité s’est donc déroulée à Yadé, y compris une bonne partie de ma vie.
Vous êtes le tout premier dermatologue-vénéréologue au Togo. Pourquoi avoir choisi cette spécialité ? Comment est née cette passion ?
Je suis tout simplement le premier dermato-vénéréologue au Togo, diplômé, formé après la médecine générale. Toutes mes études se sont déroulées à l’université de Dakar. Mais l’examen de fin de cycle (3ième année) se déroulait à Paris avec ceux des autres facultés de France. Ma passion pour la dermatologie vénéréologie s’est révélée au cours de la 7ième année de médecine. Après avoir parcouru les différents services médico-chirurgicaux, dans le cadre des stages cliniques obligatoires, j’ai retenu donc la dermato-vénéréologie pour ma spécialisation. Cette formation avait aussi des avantages pour moi, parce ce que, je m’attendais à perdre la bourse de médecine générale ; ce qui aurait été très dur pour moi financièrement, pour une mère de deux enfants, si je devais faire plus de 3 ans pour la spécialisation.
La dermatologie vénéréologie a été donc mon choix au final : pas de garde, pas de chirurgie, donc pas de bistouri que je ne supportais pas. En plus, la durée de la formation est courte (3 ans), ce qui réduit le coût de la formation.